Cristal Union table sur une betterave à 40 €/t en 2023
À la veille de l’assemblée générale, les dirigeants du groupe coopératif sucrier Cristal Union ont présenté le 13 juin les résultats de l’exercice clos au 31 janvier 2022. Un très bon exercice qui permet au groupe de mieux rémunérer ses producteurs.
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« Les résultats sont très bons et nous nous en réjouissons, a souligné Olivier de Bohan, président de Cristal Union, lors de la conférence de presse du 13 juin dans les locaux du groupe à Paris. Cela n’est pas seulement dû à la hausse des cours du sucre, de l’alcool et du bioéthanol sur la fin de l’exercice après des années de prix bas. »
« Notre repositionnement sur le marché européen depuis la fin des quotas (90 % des ventes, dont 50 % en France), la réorganisation de notre outil industriel et la forte politique d’investissements portés sur la décarbonation portent leurs fruits », a poursuivi Xavier Astolfi, directeur général depuis février dernier.
Déjà 35 €/t pour la récolte 2022
Le groupe affiche un chiffre d’affaires de 1,8 Md€ (+ 6,4 %) et un résultat net de 97 M€ (+ 40 %), malgré le resemis de 30 000 ha de betterave, à la suite du gel tardif d’avril 2021, et la destruction de 570 000 t de betterave, en raison de l’utilisation d’herbicides Adama non conformes.
Côté producteurs, c’est un retour à une performance agricole dans la moyenne sur cinq ans (88 t/ha avec 14 t/ha de sucre). Les bons résultats du groupe ont permis une hausse du prix payé aux planteurs à 29,37 €/t (+ 4 €/t).
« Pour la récolte 2022, l’objectif est de 35 €/t, bien au-delà des 30 €/t annoncés en décembre dernier, car le contexte a évolué depuis, annonce Olivier de Bohan. Pour 2023, en l’état actuel de nos connaissances des marchés, un objectif de 40 €/t nous paraît raisonnable. »
Viser l’autonomie énergétique
Dans un contexte historique de crise énergétique et de hausse des coûts de production, l’urgence pour le groupe est d’obtenir le classement de ses usines en « prioritaire » pour la fourniture en gaz lors de la prochaine campagne en cas de restrictions. Le groupe poursuit sa stratégie qui repose sur deux piliers : accompagner les producteurs vers des pratiques agricoles plus durables et amplifier son plan de décarbonation pour améliorer son autonomie énergétique et atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
L’objectif est d’atteindre en 2030 une réduction de 30 % des émissions de GES comparé à 2010 (− 15 % déjà atteints en 2020) et de 17 % de la consommation d’énergie (− 8 % atteints en 2020).
Chantal UrvoyPour accéder à l'ensembles nos offres :